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Ada Charlie

"Cinq doigts sous la neige" Jacques Saussey





Une tempête de neige, et Marc Torres, écrivain torturé, se retrouve prisonnier ;

Une tempête de neige, et Jonathan Keller ne pourra plus jamais retrouver sa vie ;

Une tempête de neige, idéal pour l'adjudant Mercadier, moins idéal pour sa tête de turc Paoletti ;

Une tempête de neige, pour faire disparaitre le corps de Mathilde...


La neige pour décor, une parcelle de bois au bord d'un précipice pour théâtre, une petite ville pour scène, et la nuit pour témoin : si Marc Torres se bat avec une renault 6, c'est le bruit d'un choc métallique sourd qu'entend Paoletti, tapi dans la neige mais c'est le feu qu'allume Jonathan Keller qu'il aperçoit,


Et un jour nouveau pour tout effacer : Dans la maison de l'écrivain, au lendemain de la fête de son fils, Mathilde a disparu, une voiture aussi.


Les recherches s'orientent rapidement sur le lac que la foret surplombe. Mais pour Paoletti qui observe le manège des recherches sur ce lac, reste le bruit de ce choc métallique : ramasser des mousquetons, saisir une hachette et partir sur le champs à travers les branches entrelacés et chercher l'origine du bruit : c'est Mathilde qu'il va trouver, les cinq doitgts de Mathilde.


"De temps en temps, la pêche est fructueuse. Mais ce n'étaient pas des perles qu'il descendait cueillir dans les profondeurs. Plutôt des fleurs coupées trop tôt."


Une tempête de neige pour souffler les masques, et dénouer les fils de ses vies : le cauchemar peut commencer :


Mathilde.

Henri, l'adolescent.

Jonathan Keller.

Marc Torrès.


On sait, on devine et on se tait, ou bien on veut parler pour mieux mourir sous les roues d'un véhicule, on peut se taire et être trahi par un regard, et mourir quand on pensait que tout disparaissait sous la neige couvrante.


"- Ce n'est pas mon collègue. C'est mon chef.

- Toutes mes condoléances"



Les apparences ne nous permettraient pas de pouvoir vivre ensemble ? Paraitre sans jamais n'avoir besoin de retirer le masque, Tant nous sommes incapables de poser les bonnes questions, tant nous aimons palabrer sur un ensemble quand seul le coeur a la réponse ?


Une narration fluide et claire qui laisse beaucoup d'interrogation sur la nature humaine.


Nota bene : 15 rue Claire Favan

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