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Ada Charlie

La maison Poussière de Valérie Péronnet chez Marabout (La belle étoile)


Une narration à deux voix : la maison et son habitante. Une lecture "docile", facile et répondant parfaitement à l'air du temps. Un choix fort agréable de laisser la maison, raconter tout en mélangeant un brin de canadien.


Les deux récits se mélangent dans une lecture délicieuse, comme un rappel aux deux soeurs jumelle pour qui la maison fut construite : Dumontine et Emerienne. La désuétude de ces prénoms sont un voyage dans ce Canada si froid que la maison craint pour sa structure.


Longtemps abandonnée, la maison se retrouve habitée par une française.

"Elle a allumé un feu dans le poêle. ça nous a un peu emboucanées"


Les éléments d'une histoire se mettent en place à travers la rénovation qu'entreprend la nouvelle habitante. L'histoire de la maison de Viateur et Alphonsine pour les deux filles, des soeurs, est là, rangée dans des boites : les photos, les plans de la maison, un violoncelle.


"Il aurait été beaucoup trop magané pour être utilisable"


"Elles ont commencé à placoter"


"Il tombait des peaux de lièvre, comme j'aime : un grosse couche de flocons épais"


La française découvre l'histoire de la maison par morceau, le pourquoi du comment, elle s'en fout. Elle, elle frotte, gratte, ponce, décape, encore et encore.


Avant un inévitable confinement dû au froid glacial qui coupe la circulation et bloque par le givre la maison : plus d'électricité, ni d'eau mais une sorte de douceur d'autrefois : poêle, bois, bougie...


Le récit met en évidence la construction d'un lien, "la vibration" qui unit la maison et son hôte.


Estelle, son prénom. Des chapitres et des chapitres narraient avec un "Je" ou un "Elle" avant l'arrivée de Martin :" Tu m'as même pas dit ton nom . Moi, c'est Martin. Et toi ?"


Lentement, doucement, s'engage une narration à haute voix, pour la maison, de la part d'Estelle. La maison écoute, Estelle se confie, raconte. Et la maison se souvient, se noie dans ses souvenirs passés. Les drames et joies du passé sont aussi les drames et les joies de la vie d'Estelle, sous une autre forme, d'une autre façon. Mais finalement c'est juste la vie qui est célébrée dans ce roman.


C'est au tour d'Estelle d'entendre la maison, son histoire, ses souvenirs : la vibration.


C'est une histoire comme on aime les lire. C'est histoire de ces maisons qui n'évoque que bonheur et souvenirs délicieux.


La belle histoire de cette famille qu'elle a vu grandir et la belle histoire qu'elle offre à Estelle mais je n'en dirais pas plus.




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