A ton souvenir...
Lorsque tu m'achetais une mangue, c'était toujours un moment précieux, un instant entre toi et moi. Si tu voyais des mangues, si tu entendais une chanson d'Indochine, toujours tu l'associais à moi.
L'homme m'offre donc des mangues, comme un pansement à ton absence. Et comme avec toi, je plante le noyau donc cet article est une discussion que nous n'aurons pas.
Tu sais, quoi ? ça fait des années qu'on se plante !
Le noyau n'est que le protecteur d'un tout petit prince qui se love et se cache entre ses bras.
Il faut donc s'attaquer à ce guerrier de coque, l'ouvrir et le fendre et le découvrir : ce petit Prince lové entre ses bras.
Une graine de petit Prince. Je le tiens de toi, ce besoin de toujours planté, de prolonger ce qui est, de faire pousser d'autres sources de vie. J'aime vraiment ça, les graines, les boutures, faire évoluer les éléments de la Terre, comme une ode à un renouveau.
Il faut après, créer un petit Cocoon à ce petit Prince. Il faut, puisque j'ai percé, transpercé ce gardien qui l'encerclait de son armure, il faut lui faire un nid de coton en attendant la magie de mère Nature. Une magie que nous sommes devenus incapable de voir, de sentir.
Il faut un taux d'humidité assez élevé : on mouille le coton et on enroule le tout dans du film alimentaire.
Quelques jours plus tard, Petit Prince s'éveille dans une première érection, étirée vers la lumière. La magie de l'éveil, un noyau que vous auriez jeté dans une poubelle, une formule magique que vous auriez condamné à l'ordure et qui se transforme, devient, évolue.
Petit Prince Manguier, enfermé dans les bras de l'armure du guerrier qui te protégeait et que j'ai dû éventré pour pouvoir te trouver.
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