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  • Ada Charlie

"Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan" de Roland Perez aux éditions Escales.


Un curieux titre et une bien curieuse couverture... d'abord. J'ai pas résisté.


Je ne connaissais pas Vincent Perez. Un visage, à priori, connu à travers le petit écran. Et cette accroche n'a vraiment aucun intérêt.


Roland est né avec un handicap qui l'empêchera de marcher. Le système est lancé, il sera appareillé et ira en école spécialisée. Enfin, ça c'est la version des institutions, pas de sa mère, Esther : c'est sans compter sur son obstination , les chansons de Sylvie Vartan et surtout de Dieu. Car Roland est né dans une famille juive de six enfants et tout le long de sa narration, j'entendrais sa mère. Et c'est quand même fou, t'entendre un livre.


Rolland nous plonge, à coup de chapitre qui enchaine, une fois sa vie d'enfant, une fois sa vie d'adulte, dans son histoire avec beaucoup d'humour, d'amour et de tendresse pour cette mère que rien ne peut arrêter quand il s'agit de sa famille. L'expression "mère Juive" prend toute sa proportion dans cette histoire : une mère passionnée, survoltée, investie, superbement et terriblement mère.


Dans ce roman, on pleure.... en riant et on rit...en pleurant. Une véritable ode à la vie.

Une véritable ode à sa mère.


Mais pas que.


Alors que la médecine, l'assistante sociale, le système font de Roland un enfant handicapé, Esther cherche, lit, explore : Si son fils marchera ! Si il ira à l'école ! Elle ne recule devant rien, frappe aux portes, les force même. Elle arpente les rues à la recherche des médecins qu'elle enchaine. Et c'est finalement une rabouteuse qui lui donnera raison, ainsi que Sylvie Vartan...


Sylvie Vartan sur ordonnance pour un enfant coincé dans un corset, et harnaché de la tête aux pieds et qui ne perd pas son âme d'enfant via ses frères et soeurs. Il est le roi de la salle à manger où trône son petit lit, le maître de la télévision.


Dans ce récit autobiographique, l'auteur nous livre des petits bouts de son coeur : ses souvenirs doux à travers les anecdotes qui ont construit son enfance et sa vie d'adulte : la façon dont ses cinq frères et soeurs lui ont appris à lire, la façon dont la famille peut rebondir encore et encore quelque soit l'obstacle.


Ce livre, bien sur, a ravivé de merveilleux souvenirs d'une toute aussi merveilleuse enfance. Un écho à ma propre vie.


Son fils marchera, ira à l'école, deviendra avocat, sera l'ami de Sylvie Vartan. Cette partie de sa vie d'adulte s'intercale entre la narration de son enfance. On comprend combien sa mère a fait de lui, un adulte brillant et aimant.


Une lecture lumineuse a écrit Mousquetaire 11 sur Babelio. Et je recommande ce livre encore et encore, il sera offert aux anniversaires, aux tristes, aux joyeux..


Ce livre est pour moi, une interprétation qui n'engage que moi : la réponse aux conflits que l'on retrouve dans les barres d'immeubles : le lien social qui fait de l'inconnu sa famille.


Ma chronique aborde surtout la partie de l'enfance et j'ai un peu négligé la partie adulte : à vous de découvrir.



" La vie peut-être belle, emplie de magie mais aussi fragile"

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