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Ada Charlie

"O'Sullivan. Tome 1 Mary-Maë" de Rodophe et Marc Renier chez Delcourt



J'ai appris un super truc : " Nous sommes une légion de O'Sullivan en Irlande", légion est au singulier car cela signifie : nombreux. Il fallait pas mal de fantassins pour faire une légion. Ouais je me la pète, juste cinq minutes.


"Mon nom est légion car nous sommes plusieurs" cf Jésus Himself.


C'est ça, cette histoire de Mary-Maé, l'histoire d'une légion : les irlandais, les italiens, les allemands, les polonais qui ont construit l'identité de l'Amérique.


Partir.


Une maison minimaliste dans le Connemara, un pub, Rosie et un écrivain en recherche de l'inspiration sur la terre de ses ancêtres : la terre de Mary Maë. Américain, James Sullivan est littéralement (littérairement?) happé par ces terres et ses habitants qui l'adoptent rapidement, lui font une place. Ce sont ses racines et il le sait, il devine, il sent et son âme vague à la recherche de cette histoire qu'il pourrait broder, qu'il construit, cherche autour d'une clef, d'une photo et de ces autres, les irlandais qui l'accompagnent, le guident, l'écoutent.


C'est beau, c'est un méandre poétique sur l'histoire de cet homme qui cherche et cette femme qui a fui. Une reconnaissance à cette femme qui l'a fait lui, qu'il n'a ni vu, ni connu mais qu'il l'habite comme un souvenir, ou un "neurone généalogique" : j'ai lu un truc la dessus.


Un quelque chose dans l'illustration, cinématographique, une nuance dans le détail qui en font un chemin visuel intimement lié à l'histoire.


Frustration aussi, de l'attente, d'avoir dû les quitter, tous, en refermant le livre.


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