Lulu, Titi la Carotte ou Lulu, que de livres que nous balançons allègrement au pilon. En tant que professionnelle, je dis :"Oui" mais en tant qu'ex petite fille d'un temps lointain, je dis non.
Madame Thérèse de Marnyhac voulait tirer la lecture vers le haut, d'une manière maladroite, hautaine mais pas sélective. Elle écrit de 1935 à 1961, elle nourrit mon enfance avec des reines, des enfants, des aventures et je plonge allègrement dan la bibliothèque de mes grands-parents pour me plonger dans cette littérature désuète comme le souvenir d'une époque.
Certes Madame de...tient absolument à éduquer à Travers la lecture, elle veut transmettre des valeurs morales mais je garde un goût de nostalgie aux souvenirs de ces lectures.
Nous allons ici, oublier les romans sentimentaux : je ne les ai pas lu...et nous pencher sur les romans jeunesse : Les bouboules, la demoiselle d'un sous-préfet.
Soyons honnête : l'écriture est mondaine "Demoiselle d'un sous-préfet" nous parle, certes d'une classe sociale qui n'existe plus mais qui a pourtant bercé, des règles sociales du paraître et du Etre : c'est désuet mais c'est bon. Il n'en reste pas moins qu'il s'agit d'une vision bourgeoise d'un régime républicain. Et oui, même dans la littérature jeunesse, on faisait de la politique.
L'auteur s'insurge contre une lecture de loisirs, la lecture doit apporter une morale et doit être autre chose qu'un loisir comme l'amorce la société en devenir dans laquelle madame de ...évolue.
"Je ne suis qu'une fermière sans culture" Extrait de Bouboule
Bouboule, pour l'auteur, n'a pas de culture littéraire, ses connaissances sont issues de sa scolarité et il n'y a aucune curiosité intellectuelle mais Bouboule ne veut pas d'une culture littéraire :"Je ne suis qu'une fermière sans culture".
Et cette autre phrase :"Je ne suis pas assez littéraire pour admirer les écrits de cet homme".
C'est le moment où jamais de casser cette phrase de Rousseau qui correspond parfaitement aux messages de l'auteur : "Vous ne me ferez jamais aimer Voltaire, j'aime son château, sa prairie, tous ce que Dieu lui avait permis d'avoir sur Terre et dont il ne sut jamais être reconnaissant".
Pour notre madame de ..., les "littérateurs" à succès ont une responsabilité, c'est un
monde superficielle qui ne sert à rien. La littérature doit être éducative, politique .
Les lecteurs de ces livres sont les enfants des années 70, il s'agit de livres qui ont marqué une époque soit qu'ils étaient lu en fin de cours par les institutrices, les histoires souvent tristes répondaient à l'imaginaire des enfants :"Coco de France" est une histoire que j'ai lu et relu. Je garde précieusement le livre dans un buffet tant il est synonyme de mon enfance et d'un bonheur.
Un auteur qui voulait écrire pour éduquer : pas si con dans le contexte actuel même si le mot "éduquer" à bien changer de connotation aujourd'hui.
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