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Ada Charlie

Une fouillothèque ? Kesako ?

Ode à Pierre Yves Lador.

En partant de la lecture : "Les cailloux dans la chaussure : ou quand un détail peut faire vaciller.." de Bertranc Callenge.


La dimension sociale d'une médiathèque est rarement prise en compte : c'est pourtant un lieu social, un troisième lieu. La médiathèque est vivante, jamais statique. Il suffit de voir combien nous aimons les meubles à roulettes, faciles à déplacer, amovibles et démontables. Nous n'aimons pas les :"chuuut...", les pas feutrés, les collections qui s'alignent dans l'attente d'un emprunt potentiel. Nous voulons de l'échange et des :"Ohh!" de surprise.



Des surprises, nous en trouvons parfois dans les agencements, des dispositifs qui font changer les pratiques : qui n' a pas sa grainothèque, ses boites à livres, sa ludothèque, son espace de Gaming.




On veut aujourd'hui placer la médiathèque au croisement de plusieurs politiques publiques : culturelle, éducative, sociale, politique de la ville et il faut en passant devant ses murs, avoir envie d'entendre les battements de son coeur : le fonds.


Lorsque je travaille sur le fonds de la médiathèque, je travaille selon ma théorie du tas.

Si je dois expliquer mon travail, j'utilise la théorie de l'Iceberg.

Et il y a la fouillothèque qui est née du bordel organisé de la théorie du tas.




La théorie du tas, c'est un concept plutôt simple : j'étale mes bouquins sur une énorme table et j'essaye de les regrouper par thématique. C'est un brassage continue, et quotidien comme une sorte de jeu d'échec qui engendre une politique documentaire.









Une fois, les tas formés, je "post-it" mes piles de livres, avec une expression, un mot, une phrase qui déterminera une ligne conductrice. Mon fonds est récent, moins de deux ans et je m'aperçois que mes "tas" ne rentrent dans aucune case de cette vieille classification des bibliothèques : Dewey. Il y a un "tas" de plusieurs sujets qui ne trouve pas de place dans une classification classique mais ceci est un autre sujet.







La fouillothèque était surtout un moyen de rendre plus facile l'accès au fonds. Le lecteur est butineur, ce n'est plus un savant érudit, un chercheur, un lettré : c'est une personne qui veut savoir, découvrir, s'amuser, s'instruire, s'étonner ...une abeille.


Pouvoir fouiller," c'est pouvoir s'approprier des connaissances qui ne se résume pas à mettre en relation un savoir et un individu" (Pardon à toi, oh mon Saint Bertrang Callenge, je pique des phrases dans ton article mais tu restes notre lumière dans l'obscurité( et l'obscurantisme?) des bibliothèques.


"Il faut mobiliser l'attention, offrir d'autres perspectives originales et créer un besoin, une envie : faire de la rencontre avec le livre, cette rencontre : une expérience agréable et stimulante" Bertrand Callenge



Une médiathèque est une source de plaisir.


Pour pouvoir fouiller, il faut finalement se perdre. Les exemplaires seront donc "en stabulation libre". Les documents sont en pile, en vrac, volontairement non classés et présentés de façon à provoquer l'instinct butineur du lecteur, laisser la surprise de la découverte.






Installer depuis peu dans ma médiathèque Ada, ce fonds est le plus emprunté.





Pour en savoir plus :

https://books.openedition.org/pressesenssib/299?lang=fr

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